Les Télots 2022

| novembre 25, 2022

SMPD Sortie aux Télots le 20 novembre 2022

Ce dimanche matin, par une météo clémente, les adhérents de la SMPD vont fouiller le crassier de schistes gris, non pyrogénés sur le site des Télots en la commune de saint Forgeot..

Notre groupe de 18 passionnés (dont 8 dames, 7 jeunes de moins de 30 ans et 5 étudiants), est honoré par le présence de Jacques, le président de l’association. Flo est là, elle est notre photographe lors des sorties.

« Les Télots ! fouillés et refouillés, schistes stériles » pensez-vous, vous vous trompez !

Nous sommes ainsi à proximité des Terrils. Il est indispensable, pour un club bourguignon de connaître et d’étudier, d’une manière ou d’une autre Autun et sa région. Rappelons donc que : Augustodunum, la ville d’Auguste, construite après la victoire de Jules César à Alésia, devient capitale des Eduens et marque l’avènement de la période gallo-romaine. Or l’histoire de cette cité, l’histoire paléogéographique, particulièrement fascinante, commence bien avant.

En effet… Autun a donné son nom à une période géologique : l’Autunien (−299 et −275 millions d’années environ). A cette époque, la future région autunoise se trouve située au sein d’une immense chaîne de montagnes, la chaîne hercynienne.

Dans cette zone, un profond bassin intra-montagneux, se comble progressivement avec les produits issus de l’altération des massifs environnants. Les conditions climatiques de l’époque ont favorisé le développement d’une végétation abondante. D’importantes quantités de matière organique se sont déposées au fond du lac, intercalées avec les sédiments et produits d’érosion des montagnes voisines. Cette matière organique est à l’origine des actuels gisements de charbon, schistes bitumineux et du boghead (charbon d’algue  issu de restes de végétaux microscopiques riches en lipides)

Les schistes bitumineux ont attiré l’attention des industriels au début du XIXe siècle et des amateurs paléontologues de la SMPD ce dimanche de novembre 2022. Quel plaisir de remonter le temps à la recherche de fossiles dans ces schistes à la fois si près (de nous) et si loin (dans l’échelle de temps géologique).

Rapidement, le groupe se disperse, l’espace de fouille est minutieusement choisi. A chacun sa technique : les uns creusent, d’autres tapent, clivent. Chacun s’exclame, s’enthousiasme… Nous cherchons aussi…un Opinel !

Tous examinent très attentivement les blocs, les tournent et retournent.

A-t-on une loupe ? Merci Marie Jo.

On imagine des trucs? Oui ? Non ? Jette ! dis Daniel (alias pépère). Les pièces s’empilent sur les papiers journaux en attente d’expertise. Au sein de la SMPD l’entraide est réelle.

Quelle journée ! les schistes bitumineux ont encore de nombreux trésors à nous livrer, de petites tailles sans doute mais encore entier. Il faut croire à la chance du débutant quand on n’a pas l’œil expérimenté. La patience et l’observation se révèlent efficaces. Les sacs sont pleins de trouvailles, les visages des participants sont radieux. Les étudiants rapportent une pleine caisse à examiner.

Bivalves sur plaque, aiguillons de requin, requins entiers ou en partie, écailles dispersées ou éléments de poissons plus ou moins importants, mâchoire, pro-tritons, coprolithes prêles, graines, et autres végétaux …sont mis à jour.

Une nouvelle fouille s’impose absolument.

Mais le site ne risque t-il pas d’être fermé aux fouilles un jour ? Une habitante du quartier nous apprend que des travaux sont en cours, ils visent à protéger les grenouilles. Affaire à suivre …

Merci à la SMPD, à Philippe, et à tous les participants, cette journée a été géniale.

En annexe des documents trouvés sur le net.

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